
Je suis Coraline
Je suis une hypersensible, j’ai toujours été hypersensible.
Cela se manifeste au niveau physique : trop de bruits, de lumières, de sollicitations, et je me sens mal, débordée.
Mais également au niveau émotionnel, la moindre chose m’atteint. Je m’émeus de l’injustice, des émotions des autres, je suis une éponge émotionnelle.
Alors, longtemps, j’ai entendu « arrête de pleurer », « calme toi », « une grande fille ça ne crie pas »…
Vous savez ce que j’entendais ?
NE RESSENS PAS D’EMOTIONS
Et au milieu de toutes ces instructions émotionnelles, qui ne m’aidaient pas du tout à comprendre et à agir avec mes émotions, il y avait aussi des « sois sage », « sois gentille », « sois une bonne fille »…
Vous savez ce que j’entendais ?
SOIS PARFAITE
Et vous savez ce j’ai fait ?
J’ai été gentille, souvent trop, et je n’ai plus ressenti, je me suis construit un joli masque.
Sauf que régulièrement, je débordais, j’explosais, au grand malheur de mon entourage qui ne comprenait pas ce qui m’arrivait.
Évidemment, j’étais tellement GENTILLE, serviable, je voulais faire plaisir, répondre aux attentes des autres. Allant parfois même jusqu’à les anticiper.
Tout ça en oubliant totalement qui j’étais.
Pendant longtemps, j’ai été incapable de savoir ce que je voulais, ou ce dont j’avais besoin.
Mes besoins et envies m’étaient totalement inconnus.
Que se soit dans le domaine privé, en famille, entre amis, ou dans le domaine professionnel, je m’oubliais totalement. Étant capable de faire passer tout le monde avant moi.
En rentrant de mon premier jour en tant que secrétaire dans l’éducation nationale, j’étais en larmes, sachant pertinemment que ce n’était pas ce que je voulais faire. Me disant qu’il fallait absolument que je cherche autre chose pour ne pas m’éteindre.
J’ai cherché, je me suis heurté à un système qui ne m’autorisait pas à aller voir ailleurs facilement. Et je suis finalement restée 15 ans dans un travail qui m’épuisait physiquement, mentalement et émotionnellement. 15 ans à subir une pression insidieuse, que JE ME METTAIS TOUTE SEULE. Une amie m’avait dit « tu es fonctionnaire, fonctionne ».
Mais je ne suis pas faite comme ça.
J’AI BESOIN DE FAIRE BIEN, j’ai besoin d’être parfaite, j’ai besoin d’être GENTILLE, j’ai besoin de rendre service.
Et autour de moi, les gens l’ont bien compris, je ne vais pas dire qu’ils en profitaient, même si peut être que certains le faisaient. Mais le problème était surtout que je ne pouvais plus dire NON.
Dire non, c’était s’exposer au rejet, à l’incompréhension.
La première fois que j’ai dit NON, c’était à un membre de ma famille.
J’étais en formation pour devenir praticienne en Constellations systémiques et familiales. J’avais fait un travail sur les loyautés familiales. Et j’ai dit non parce que j’étais fatiguée, et peu disponible émotionnellement pour m’occuper d’un enfant, et que dire oui, c’était subir cette loyauté encore une fois. S’en est suivi un silence froid de plusieurs jours et des reproches sur mon refus.
J’ai compris ce jour là que si DIRE NON A L’AUTRE,
C’EST SE DIRE OUI A SOI,
c’est aussi potentiellement se mettre l’autre à dos.
Vous savez ce que j’ai fait ?
J’ai remis mon masque de GENTILLE FILLE, pour ne pas me brouiller avec ma famille, avec mes amis.
POUR QU’ON M’AIME.
Mais être aimé pour une image qu’on renvoie,
est ce que c’est être vraiment et authentiquement aimée ?
Pendant 8 ans j’ai continué à fonctionner, dans tous les domaines de ma vie.
Tous ?
En fait non. Il y a un domaine dont je n’ai pas encore parlé mais qui a été une constante dans ma vie.
Le domaine équestre.

J’ai toujours rêvé de chevaux, d’aussi loin que je m’en souvienne.
J’ai longtemps demandé à mes parents « je peux faire du poney? »
Mais ma mère avait peur, donc elle rechignait à accepter. Un dimanche, elle m’a emmenée au poney club du coin, c’était une journée portes ouvertes, donc c’était l’occasion. J’ai adoré… J’étais aux anges ! Et encore plus motivée à approcher ces êtres fabuleux.
Et on a assisté à une démonstration de voltige. Qui s’est finie sur une chute, et l’arrivée des pompiers. Autant vous dire qu’il a été encore plus compliqué de décider ma mère à accepter de m’inscrire au poney.
Heureusement (ou pas), je sais être très têtue quand il le faut et j’ai fini par obtenir gain de cause !
J’étais tellement heureuse d’aller prendre ma première leçon d’équitation. Je me souviens que je suis un peu restée sur ma faim, puisque les poneys étaient prêts et sellés à mon arrivée et que je n’ai pas pu m’en occuper ou les câliner comme je le voulais. Mais après tout, mon rêve était en train de se réaliser alors…
Pendant quelques années, tout s’est bien passé, enfin plus ou moins.
J’aimais aller au poney club, j’aimais les poneys, je me suis fait des amis qui après 30 ans sont toujours dans mes contacts, avec toujours ce sentiment qu’il me manquait quelque chose.
Et puis un jour, j’ai fait une chute.
J’en avais déjà fait plusieurs : je me rappelle que ma monitrice disait toujours qu’il fallait tomber au moins 100 fois pour devenir un bon cavalier…
Mais cette chute là… Je crois que je m’en rappellerais toute ma vie. Ce n’était pas une chute spectaculaire, loin de là. Cependant ce que j’ai vécu dans mon monde d’enfant m’a tout simplement bouleversé. Et j’ai commencé à avoir peur. Ma bulle d’oxygène qu’était le temps passé au poney club s’est transformé en moment anxiogène.
Cette chute est en plus arrivée à un moment particulier de ma vie : celui du décès de mon père. Ce drame a bousculé mon quotidien, le quotidien de toute la famille. Je me suis effondrée, c’était forcément un mauvais rêve, j’allais me réveiller. Mais je ne me suis jamais réveillée, heureusement que les chevaux ont été là.
J’allais aux écuries prendre mes cours la boule au ventre, mais j’y allais en me disant « ça va passer ». J’aimais passer du temps simplement en compagnie des chevaux, les brosser, leur parler, juste les regarder. C’était ça qui me faisait du bien et qui me faisait tenir, le temps partagé avec eux.
A l’aube de mes 17 ans, j’ai pendant un temps arrêté de monter. J’ai tenu trois mois avant que les chevaux ne m’appellent de nouveau!
Et je n’ai depuis, plus cessé de les côtoyer.
Ce sont eux, les chevaux qui ont été mes piliers toutes ces années.
Ces êtres authentiques et sans jugements.
Ce sont eux qui m’ont permis de me sentir aimée, appréciée pour qui j’étais,
alors qu’au milieu des Hommes, j’avais le sentiment de ne jamais être assez.
Se sont eux qui m’ont permis d’observer l’autre, de ressentir et de comprendre mes émotions,
d’apprendre à communiquer clairement au-delà des mots.
J’ai donc remis encore une fois, mon masque de gentille fille. Jusqu’à ce que je craque sous trop de pression au travail. Là où nous étions 4 à ma prise de poste, j’ai finie seule, à faire le même travail.
Et avec mon masque de gentille fille parfaite, j’ai essayé tant bien que mal et pendant quelques mois, j’ai tenu bon. Et avec les félicitations de la direction.
Jusqu’au burn out…
Jusqu’à la dépression…
Jusqu’à ce que je comprenne que
J’AVAIS PERDU LE SENS DE MA VIE…
Après plus d’un an d’arrêt, de consultations de psychologues, psychiatres, thérapeutes en tout genre, la solution s’est imposée à moi. Il fallait que je parte, avant de m’éteindre, avant de mourir. J’avais déjà mis trop longtemps à profiter de cette situation facile, mais pas confortable pour autant.
Encore une fois, heureusement que les chevaux ont été là. Se sont eux qui m’ont permis de garder le cap, de garder un rythme, d’envisager un avenir.
Quand j’ai du annoncer à ma mère que j’allais quitter l’éducation nationale, j’étais stressée, j’appréhendais énormément sa réaction. Moi, sa fille, qui avait un avenir assuré et qui ne risquait pas d’être un jour en galère grâce à un travail sûr et convenable, j’allais remettre tout ça en question et tenter de vivre de ma passion. Mais quelle idée…
Et bien figurez-vous qu’elle m’a simplement dit « je me demandais quand est ce que tu allais te rendre compte que ce travail n’était pas fait pour toi ».
J’en suis restée bouche bée.
Impossible que ma mère pense ça.
Elle avait forcément envie que je reste fonctionnaire, c’est tellement plus sécuritaire.
C’est ce jour là, je me suis rendue compte que c’était en fait
MA PROPRE PEUR que je projetais sur ma mère.
Ce jour là, j’ai compris que si j’étais authentique, si j’étais moi, je ne serais jamais seule, puisque les choses se mettraient en place pour m’accompagner au mieux.
Aujourd’hui je vis ma passion, et je suis épanouie. Je ne dis pas que je ne suis plus jamais triste ou en colère. Mais je m’écoute, je me respecte et je peux être moi sans concession.
Je communique plus sincèrement, encore parfois maladroitement, mais en toute sincérité et en toute bienveillance.
Je dis ce que j’ai à dire, sans plus me cacher derrière des faux semblants.
Et parfois, ça casse, certaines personnes me tournent le dos parce que je ne suis plus simplement GENTILLE, mais je suis VRAIE et ça fait toute la différence.
C’est ce que j’ai envie de partager aujourd’hui. Lorsque je sais qui je suis, que j’ai identifié quelles étaient mes valeurs, mes peurs, mes doutes, mes croyances, mes loyautés, je peux alors être moi. Développer mon empathie, comprendre que personne ne peux me comprendre, que moi seule j’en suis capable (et encore parfois avec beaucoup de difficultés).
Et si je sais qui je suis,
que je peux comprendre que l’autre n’est pas moi,
je peux communiquer honnêtement et sans mensonges.
Je peux être authentique et vivre une vie qui me ressemble.
Pas plus facile ou plus gaie,
simplement une vie plus proche de mes besoins et de mes idéaux.



Et si je propose de faire ce voyage vers vous-même auprès des chevaux, c’est parce que quand vous rencontrez un cheval c’est un peu comme si vous arriviez dans un pays inconnu.
Vous voyez des gens que vous ne comprenez pas : vous ne comprenez pas ce qu’ils disent, vous ne comprenez pas ce qu’ils font et du coup vous vous retrouvez un peu perdu.
C’est ce que j’ai ressenti lorsque j’ai rencontré les chevaux. Bon, peut-être pas au début, parce que j’étais dans un moule assez conventionnel, je prenais des cours dans un poney club classique. Mais au fur et à mesure du temps que je passais avec les chevaux, je me suis aperçue que ce qu’on m’enseignait ne collait pas avec ma sensibilité, que ça ne correspondait pas à mes valeurs et à ce que je recherchais.
Parce que je recherchais vraiment l’échange, la compréhension et la coopération avec ces merveilleux animaux.
Donc j’ai commencé à réfléchir différemment et à me poser d’autres questions. À essayer de comprendre ce que je voyais, pour interagir au mieux. C’est finalement de l’éthologie pure, de l’éthologie scientifique : l’étude du comportement d’un être qu’on ne comprend pas.
Aujourd’hui, j’aime beaucoup dire que je vois aussi l’humain comme au travers le filtre d’une étude éthologique.
J’essaye toujours de ne pas avoir d’a priori quand je rencontre quelqu’un.
Et s’il y a un jugement qui me vient, je vais essayer d’explorer ce que cet élément me révèle de MOI, ce qui fait que je puisse avoir cette interprétation.
En gros, quand vous venez me rencontrer, c’est un peu comme au McDo, vous venez comme vous êtes !
Et puis on avance ensemble si ça vous convient. Parce que je trouve important qu’on se sente bien avec la personne qui nous accompagne. Donc si le feeling ne passe pas, on insiste pas. Si je ne suis pas la personne qui va pouvoir vous aider au mieux, je vais vous diriger vers un de mes collègues.
Mais si ça accroche et que vous êtes motivé, et bien c’est parti pour l’aventure de la reconnexion à soi et de l’authenticité !
Mon expertise professionnelle
Petit condensé de mon parcours de recherche, en tant qu’humaine et cavalière !
– Equitation classique (obstacle, dressage, randonnées, endurance, équitation de travail…) jusqu’au galop 7 de dressage.
– Initiation à la communication animale (avec Jean-Luc Janicewicz).
– Approche éthologique (au haras de la Cense avec entre autres Andy Booth) jusqu’au degré 6 / savoir 4.
– Formation certifiante en constellations systémiques et familiales avec Carole Bourreau en 2015.
– Formation diplômante en equicoaching chez Horsense avec Laure DeVoeght en 2022.
– Formation certifiante en sophrologie avec Gilles Merlé en 2022.
– Initiation au shiatsu pour chevaux chez Kink’Uma, auprès de Fanny De Maré en 2022.
– Formation certifiante d’éthologue, comportementaliste équin au CERFPA, avec le Dr vétérinaire Hélène Istas, Diplômée études spécialisées vétérinaire T1 pro équine dentisterie équine en 2022.
– Formation en Communication Non Violente avec Thomas D’Ansembourg en 2023.
– Formation en Secouriste en Santé Mentale en 2023.






